Départ : Perquelin (970 m)
Topo associé : Dôme de Bellefont, Face SO
Sommet associé : Dôme de Bellefont (1975 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1040 m.
Ski : 3.1
Sortie du lundi 28 février 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : temps idéal, froid au départ, puis température agréable, pas de vent
Conditions d'accès/altitude du parking : dernière section après le hameau bien verglacée mais avec un peu d'élan ça monte bien - 970m
Altitude de chaussage/déchaussage : 970m
Conditions pour le ski : optimales malgré les petits ruisselets à franchir - en cherchant bien dans les contrepentes inappropriées on peut trouver un peu de croute - la rive G a été bien trafolée mais nous ne l'avons pas utilisée - honnêtement, c'était excellent
Activité avalancheuse : RAS - c'est bétonné au ciment prompt
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu (par taramont)
Que dire d'une journée pareille ? Just a perfect day. Trois copines au diapason, aucune fausse note. Juste un petit couac de compréhension quand Vincente avec son accent de Narbonne a parlé de schuss et que moi j'ai cru qu'elle parlait de shoes....
Au départ, le frigo de Perquelin n'était pas fait pour échauffer les esprits, même pas les doigts. La situation s'est améliorée quand il a fallu jouer à la marelle d'une bosse à l'autre en évitant de mouiller les peaux au milieu.
A la Saulce, nous avons sorti les couteaux. La sauce avait été mise au congélateur. Sous la cabane de Bellefont, les crampons ont pris le relais : il faut dire que nous sommes du genre intrépides-prudentes. On aurait bien pu rechausser après le petit passage scabreux, mais les manips chronophages, merci bien ! Et de toute façon un skieur descendant nous a confirmé que plus haut il les faudrait bien, les crampons. Parfois on entrait dans une zone de croûte mais Pic Epeichette, notre traçeuse de choc, regagnait vite la terre (ou plutôt la neige) ferme et il n'y avait qu'à suivre, au prix de quelques gouttes de sueur.
J'étais
la seule à connaître ce paysage en sa version hivernale. Vincente ne
le connaissait point du tout. Nous fûmes quand même trois pour nous
ébahir devant tant de splendeur lumineuse. L'immense corniche
sommitale ourlée était semblable au col d'un immense Pierrot
lunaire. Le plateau de la Dent de Crolles et Chamechaude un peu plus
lointaine donnaient un vaste aperçu de ce qu'il est possible de
parcourir dans ce massif enchanteur. Les Lances nous lançaient des
œillades assassines et les deux skieur/surfeur qui en venaient ne
disaient que du bien de leur descente. Evidemment, j'ai fait un discret coucou à mon Eternel Fiancé, le Grand Manti.
Mais il était temps d'y penser à la nôtre de descente ! Certaines avec une pointe d'appréhension. Mais le timing était le bon et en allant chercher direct sous le col, ce fut nirvana.
Bon, le passage sous la cabane, avouons-le, nous l'avons passé en crampons comme à la montée.
Grande pause sustentation sous le Col de la... Saulce. Puis, il ne nous resta plus qu'à louvoyer ludiquement entre bosses et ruisselets. Tout ça sans un seul déchaussage svp. Dans le frigo de Perquelin, la bière était restée fraîche.