Départ : La Morte (route du Poursollet) (1450 m)
Topos associés : Crête de Brouffier, Normale W Arête de Brouffier, Vallon du Guilliman
Sommet associé : Crête de Brouffier (2434 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1000 m.
Ski : 2.3
Sortie du samedi 12 février 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : très beau temps - température agréable sauf dans les petites rafales de bise sur la crête
Conditions d'accès/altitude du parking : pkg à1530m (terminus hivernal de la route) - rte dégagée mais encore partiellement enneigée à partir de la Morte
Altitude de chaussage/déchaussage : 1530m
Conditions pour le ski :neige fraîche en quantité insignifiante - zones dures ou travaillées par le vent jusqu'à la Cabane de Brouffier - vallon du Guilliman : alternance neige dure mais pas gelée-gelée et de petites zones décaillées, poudre surtout dans le bas arboré
Activité avalancheuse : RAS
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
« Il
y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le
ciel ». Ceci est écrit
quelque part, me semble-t-il, et comment ne pas y adhérer ? Surtout en montagne !
Petit par son étendue, le massif duTaillefer est immense et généreux quand il s'agit d'offrir de grandes beautés. Je ne dirais pas en toute saison, car j'ai une prédilection pour l'automne et l'hiver. A l'automne, quand les premiers gels murmurent à l'oreille des myrtilliers des choses qui les font rougir en une seule nuit. En hiver, quand la neige, en sa grande compassion, jette le paletot qui masquera les émois de la pudeur myrtillienne. Un temps pour rougir, un temps pour se cacher donc.
Il y a un temps pour avoir des envies de sommet, d'aller prendre des nouvelles d'Eloi, quand le ciel est serein, la neige moelleuse et le Pas de la Mine accueillant. Pas vraiment le jour. Mais, dans ce cas, il reste un temps pour faire juste quelques farandoles, marcher sur cette échine qui s'étire longuement, dépeauter au cairn griffé par la bise et se laisser glisser vers la cabane de Brouffier pour goûter un moment parfait au soleil réchauffant, tout vent laissé sur la crête. Puis, plonger vers l'inconnu Mr Guilliman, individu un peu compliqué, sauvage mais charmant, que deux passants montés de là nous ont décrit comme « un peu raide, un peu gelé mais enneigé jusqu'à la cabane du Louvet », donc faisable décrétâmes nous d'un commun accord non concerté.
Ce fut raide un peu, gelé partiellement avec de belles zones de poudre entre les pins à crochets, enneigé sans conteste. A la gorge, il eut fallu rester en rive G, y revenir a nécessité quelques précautions que nous n'avons pas négligées car ce que le fort fait, nous ne le faisons pas et ce qui fut fait, fut forfait.
Conclusion au Pré des Dames comme il se doit.