Pointe de Colomban couloir nord-est

Le récit de la sortie par Florence :

Le ciel se teinte de nuances rougeâtres au-dessus des sommets de Vanoise alors que nous arrivons au parking du Biollay, avec l'intention de profiter de cette matinée de beau temps, annoncée par MF. Empruntant la route de la Pautaz, hyper tracée, comme nous nous y attendions, nous la quittons en peu plus loin pour le raccourci à travers le Bois des Rès, qui, moyennant quelques passages sur aiguilles de pins et franchissement d'un tronc d'épicéa, nous échauffe tout aussi rapidement qu'il nous permet de rejoindre l'itinéraire classique de Combe Bronsin. Le ciel s'est bien éclairci alors que nous atteignons le chalet de Haut Gentil, bénéficiant déjà du panorama sur les sommets de Lauzière et de Vanoise. Suivant la trace à travers les alpages ensoleillées de Lachat, Christian propose d'aller vers le secteur de Colomban, le couloir sud-ouest de Combe Bronsin ne nous tentant guère, compte tenu de son exposition, peu favorable à une belle neige.

Traçant, sous un ciel limpide, le vallon dans lequel portions de poudre tassée alternent avec quelques passages glacés, nous entrons dans le cirque délimité par les pointes de Colomban, de L'Arbenne et de Combe Bronsin. Le couloir nord-est nous tentant, nous prenons sa direction et traçons sans souci alors que la couverture nuageuse s'épaissit peu à peu. Chaussant ensuite les crampons, il ne reste plus qu'à le remonter...ce qui s'avère être un chantier très physique ! Nous enfonçons de plus en plus et nous relayons fréquemment dans cette neige «fuyante»... Nous arrivons enfin au collu, bien entamés, mais la vue sur l'enfilade de sommets (Grande Muraille, Pointe de Freydon, Frettes) menant à l'esthétique pyramide du Rognolet est la récompense de notre entêtement !

La descente n'est malheureusement pas aussi bonne qu'espérée et les virages se font en fonction du jour blanc et de la qualité de neige (tantôt croûtée, tassée sur fond dur voire glacé). Parvenus au bas du couloir, nous traversons en direction du Col du Loup ; effectuant les derniers mètres en escaliers, nous y sommes accueillis par une méchante bise omniprésente sur toute la crête, que nous franchissons à pied, skis sur le sac. Vers 2000 mètres, sous les premiers flocons de neige, nous rechaussons et abordons la descente et ses changements de neige. Cela nous incite à privilégier la route pour le retour au parking. La glisse y est bonne et la température plus clémente...et nous voici au Champ du Poirier, contents d'avoir profité du soleil matinal...un peu moins des conditions de neige. Il faudra revenir !

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