La Cochette ne déçoit jamais.....entièrement

Massif : Chartreuse
Départ : Epernay (Centre Nordique du Désert) (1172 m)

Sommet associé : La Cochette (1618 m)

Orientation : NE

Dénivelé : 915 m.
Ski : 1.2

Une Cochette sous le soleil, je crois bien que ça ne m'est jamais arrivé en hiver. Dire que c'était « the place to be » aujourd'hui serait un tantinet abuser. Dire que j'aurais pu choisir un meilleur plan serait assez proche de la vérité. MAIS : j'avais à faire dans le coin, donc je me suis dit, autant amortir le voyage par quelques petites traces par là-bas. Voici donc le pourquoi du comment.

Bien que je craignais le pire pour la partie boisée, ce fut gérable et le reste est encore impeccable. J'en déduis – comme toujours – qu'il ne faut pas pleurer avant d'être battu et dans une journée en montagne il est vraiment rare qu'il n'y ait rien à sauver. Personnellement, j'arrive toujours à être contente avec ce sentiment d'être à ma place, même si ce n'est pas la meilleure.

Pour un si petit sommet, le panorama est splendide la vue, sur la face S du Mont Blanc à elle seule vaut le détour. Pourtant, comme c'était pour moi de l'archi-connu, je me suis dit : puisque tu as tout loisir de réfléchir à autre chose qu'à l'évident itinéraire, puisque personne ne te stresse en disparaissant devant toi à des années-lumière, puisque personne n'est là pour te faire la conversation, eh bien continue donc tes travaux académiques commencés l'année dernière*. Ton « Dictionnaire des idées sans issues à l'intention du skitourien » ne contient pour le moment que 18 entrées, c'est un peu maigre pour constituer une œuvre digne de ce nom.

Voici donc un complément de 6 entrées soumis à votre sagacité.

baleine : mammifère énorme mais que le skieur ne repère que s'il a la bouche ouverte ; parfois le skieur se fait avaler comme Jonas (mais Jonas n'a pas eu le secours du PGHM) ; contrairement à la croyance populaire, n'évolue pas dans les hauts fonds marins mais dans les hauts alpages alpins

boas : reptiles réputés pour leurs mœurs constrictives, craints de tous mais curieusement adoptés par les skieurs qui les apprécient ; tout aussi curieusement, on les trouve également en-dehors des forêts et si c'est en forêt, celle-ci n'est pas forcément tropicale.

coéquipier (ère) : personne qui vous accompagne pendant la course et qui n'est pas forcément, votre partenaire de vie ; il se peut pourtant qu'il (elle) le soit ; on repère facilement cette double fonction au volume sonore des éclats de voix devant une rimaye béante ou derrière une trace de sagouin ; un (e) coéquipier(e) qui n'est pas votre partenaire de vie présente un avantage certain : les formalités de divorce sont plus rapides et moins onéreuses ; par contre, un (e) partenaire de vie qui n'est pas votre coéquipier (e) ne vous coûtera jamais une corde que vous aurez coupé parce que la coupe était pleine

été : leçon de patience entre deux hivers

feu ! : si vous entendez ce cri retentir dans la montagne, ne prenez pas peur, ce ne sont pas des contrebandiers ou de malheureux militaires à la manœuvre en terrain hostile, c'est juste un skieur s'apprêtant à se jeter dans une pente glacée et qui espère avec ce cri que ça décaille plus vite ou qu'il cesse enfin de frissonner

requin : être jeté aux requins : un martyre comme un autre, désagréable

*ceux qui ne connaitraient pas ces 18 entrées pré-existantes (ou les ont oubliées), peuvent, s'ils le souhaitent, les retrouver dans mes sorties des 15/3 et 13/4/2021

Itinéraire suivi :Le Désert (Foyer de ski de fond)/Col du Grapillon/La Cochette/descente par la Vuillette-les Bruyères jusqu'au bas du tsk des Prés/remontée jusqu'en haut du tsk des Bruyères/redescente bas du tsk des Prés/remontée Désert via le Nantet - 13,8km