Départ : Le Planolet (1070 m)
Topo associé : La Scia, depuis le Planolet
Sommet associé : La Scia (1791 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1070 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 6 décembre 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Froid relatif, un peu d'air au sommet sans plus
Conditions d'accès/altitude du parking : route dégagée par chasse-neige
Altitude de chaussage/déchaussage :1070m
Conditions pour le ski : excellentes - la dameuse avait passé la veille sur les 200 premiers mètres. chute de 10 à 20cm de neige légère sur un fond déjà bien tassé ; quelques enfoncements légers sans conséquence dans le bas du versant E - on ne touche plus terre (à tous les sens du mot)
Activité avalancheuse : RAS, le redoux suivi d'un ressaisissement a été bénéfique au manteau neigeux
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Puisque la fonction « s'associer » n'existe plus, faut bien trouver des subterfuges ! Et comme certains de ceux que j'ai croisés doivent y être encore, tant ils prenaient leur pied, ou alors sont devant leur green chaud – ou autre cordial - les orteils en éventail, je m'y colle, enfin brièvement.
La journée s'annonçait pleine de promesses et les a tenues. Y a pas à dire. La route avait été soigneusement raclée pour que je n'ai pas de sueurs froides avant les chaudes.
Suis arrivée au pkg en même temps qu'un duo d'autres chartrousins, des vrais. Ce que je veux dire par là, c'est qu'ils venaient de la Chartreuse occidentale, la vraie Chartreuse. Et chaleureux, évidemment. Bientôt, nous fûmes rejoints par mon garagiste qui a dû miniaturiser un turbo et l'intégrer quelque part entre son Damart et sa fixation (un jour, j'en aurai le cœur net). Nous suivîmes tous sa trace. De celle-ci, je ne vous félicite pas, David : elle n'était pas faite pour une touriste asportive comme moi. Mais bon, elle avait le mérite d'exister et nous a menés sans nous achever jusque sous la croix. Là, B, grâce à sa grande culture, leva mon anonymat et avec A, nous nous découvrimes des souvenirs communs d'une autre vie. Les miracles de la Chartreuse, encore une fois.
Quand j'ai vu deux cadors (ils avaient le casque et des projets faramineux pour la journée) prêts à se prosterner vers l'E, j'ai saisi l'occasion inespérée de me faire faire une magnifique trace de remontée. J'ai d'ailleurs donné mes consignes. Or, dans la griserie de la descente dont je ne peux pas dire davantage par respect pour les masses laborieuses (ou paresseuses), j'ai perdu leur trace et, arrivée au bas de la clairère S, il a bien fallu que je me rende à l'évidence : la trace, il faudra que je m'y colle toute seule . Je n'ai hélas pas non plus retrouvé la tranchée des voironnais creusée la veille ; heureusement à la sortie de la forêt (encore un miracle de la Chartreuse), j'ai rattrapé (si on peut dire) celle de mes prédécesseurs sortie de je sais où (mais je ne le dirai pas, na!) et je peux avouer que j'étais soulagée, sinon je ne serais peut-être plus en état de vous écrire.
J'étais donc une nouvelle fois sauvée. Sauvée pour déguster une descente impeccable avec une neige douce comme le duvet d'une bernache. Sauvée pour siroter un vin chaud au Gras Souillet clôturant ainsi la 3e sortie chartrousine de la saison là où l'on danse les espaces sauvages (au moins en semaine, en versant E) loin des spots d'affluence. La station ouvre semble-t-il le 18, les remontées du Planolet seront remises en service. Il est donc urgent de profiter de ce formidable secteur avant qu'il ne perde tout intérêt pour nous.