Départ : Col des Aravis (1486 m)
Topo associé : L'Etale, Couloir Combaz
Sommet associé : L'Etale (2483 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 5.1
Sortie du lundi 3 mai 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau temps, finalement pas trop chaud
Conditions d'accès/altitude du parking : RAS
Altitude de chaussage/déchaussage : 1500
Conditions pour le ski : Bonnes
Activité avalancheuse : Couche fragile avec peu de cohésion sous la poudreuse tombée la veille, générant pas mal de purges de taille modeste
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Motivés par une dernière sortie, on se décide pour le col des Aravis. Bonne pioche, puisque la neige est à moins de 5 minutes du parking. Profitant de la trace d’un prédécesseur plus matinal que nous, nous voilà au bout d’une grosse heure au col de la combe à Marion, dans 20 à 30 cm de poudre prometteuse. De l’autre côté du col, l’Etale nous fait de l’œil. D’ailleurs, le skieur matinal est en train de tracer le couloir Combaz qui permet d’accéder au sommet, notre objectif du jour. Alors pas d’hésitation, go !
Petite descente dans la poudre, côté Blonnière. On tire au pied du couloir en se disant que ça va être très bon… mais ô surprise, le skieur engagé fait demi-tour et préfère s’enquiller la combe de la Blonnière. On comprend mieux son choix en montant : la poudreuse tombée la veille repose en fait sur l’ancienne couche dure, séparée d’elle par une couche fragile offrant très peu de cohésion. C’était déjà assez flagrant dans la combe à Marion, mais avec la pente c'est encore pire. En grimpant en crampons dans le bazar, on se dit toutefois que la couche n’est pas suffisamment épaisse pour être trop inquiétante, ça va aller. Une fois franchi le verrou (en glace) c’est le même topo, mais en plus raide, le doute s’installe. La sortie est toute proche, on la rejoint facilement et on chausse.
Couloir vierge, grosse poudre. Soleil. On pourrait croire que la session va être énorme…
Bon, le premier virage remet les pendules à l’heure : comme on pouvait le craindre, ça part en grosses purges sous les pieds. J’arrête les frais après 5 virages, et me voilà parti pour le plus long dérapage de ma carrière de snowboarder : au moins 30 mètres de honte et de dépit avant de rejoindre le verrou (note : quand je vois un skieur faire ça, en général, je le maudis en lui criant d’aller passer sa troisième étoile avant de revenir saboter un couloir, nan mais j’haluciiiiineuuuuh)
Heureusement, le verrou se saute sans soucis et le reste du
couloir en aval est en excellente poudre. Plaisir.On n'aura finalement galéré que sur une part infime de l'itinéraire, l'honneur est sauf. La combe est vraiment en super conditions.
La remontée en peaux jusqu’au sommet de la Marion est toujours un calvaire à cette époque. Mais pour le coup, la canicule attendue tarde à venir, tant mieux. Et Nico prend le relai, alors j’en profite. Une dernière descente pas trop mal du côté de la combe à Marion (avec quand même pas mal de boules de glace réparties sous la poudre au milieu de l'itinéraire) et voilà. Derniers virages sur la moquette. Fin de saison.
Quand je pense que j’ai écrit tout ça pour tester la
nouvelle interface de Skitour ;o)