Départ : Prabert (1220 m)
Topo associé : Col de l'Aigleton, Versant SW
Sommet associé : Col de l'Aigleton (2266 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1220 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 22 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Eclaircies du matin et de 14h30. Entre une belle purée de pois dans le vallon de l'Aigleton et de bien plus belles éclaircies dans le cirque N du SiffletEtat de la route : RAS jusqu'à la barrière
Altitude du parking : 1080m
Altitude de chaussage (montée) : 1150m env
Altitude de déchaussage (descente) : 1200m env (pour respecter le très bon travail fait hier par mon préparateur de skis)
Activité avalancheuse observée : RAS
Bas de l'Aigleton en neige un peu travaillée mais bien skiable.
Descente N du cirque du Sifflet, excellente
Sous Aiguebelle, neige restée dure ; c'est une piste de ski, donc pas gênant.
Ramollissement perceptible à partir du Pont de la Betta
Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Marie
Prabert - Habert d'Aiguebelle - Vallon de l'Aigleton (alt 2000m) - Sources d'Aiguebelle (1750m) - Cirque N du Sifflet - Sources et retour
On ne dira pas que je n'ai pas mis le paquet !
6/1 : Petite Vache, départ Curière
18/3 : Charmant Som, départ Curière
20/3 : re- Petite Vache, départ Curière
sans compter ceux qui, sans le savoir, ont donné un coup de pouce à ma stratégie.
Le résultat ne s'est pas fait attendre, au-delà de mes espérances.
C'est que maintenant, il y a plus de voitures au pkg de Curière qu'à Prabert.
C'est que justement, à Prabert, je voulais aller ce jour et il était hors de question que je me batte pour une place dans les faubourgs de la Mecque de la rando. Et effectivement, ce matin, devant la barrière (eh oui, même ici on vous demande des gestes barrière), juste une petite poignée de véhicules se tenaient honteuses de ne pas être à Curière, le nouveau haut lieu de la rando.
C'est ainsi que Marie et moi, dans la fraîcheur du matin agrémentée par quelques grelottements d'oiseaux frigorifiés, avons pu étaler sans vergogne nos effets et nous équiper tranquillement, sans jouer des coudes, pour cheminer tout aussi tranquillement jusqu'au pont de la BETTA (je mets ceci en majuscule car il arrive, regrettablement souvent, que quelqu'un orthographie ce toponyme de l'adjectif qui le qualifie, lui).
Le soleil fit son apparition alors que nous arpentions la nouvelle piste de ski (sans tsk mais ça viendra, le vallon a déjà été défoncé par une piste, alors pourquoi se gêner ?) qui mène au Habert d'Aiguebelle, restaurant d'altitude fermé ce jour ; une étude de marché a dû conclure qu'une ouverture un lundi de fin mars n'était pas rentable. A juste titre, d'après ce que nous avons pu constater sous un soleil qui paraissait décidé, juste on ne savait pas à quoi. On l'a vite su.
Notre objectif – puisque c'est comme cela qu'il faut parler ici – était le col de l'Aigleton. Le récit qu'en avait fait la veille un certain Mr Pila accompagné de pyrénéens et d'une cantate de Bach était alléchant et je pensais déjà pouvoir rentrer cool ce soir, m'associer puis prendre un repos bien mérité. Las ! Nous n'avons absolument pas fait la même course. Peut-être parce que jusqu'à Brignoud j'écoutais non pas Bach mais Nina Hagen et que je n'étais pas accompagnée d'une troupe de pyrénéens mais de ma fidèle coéquipière Marie, laquelle avait demandé une sortie «sans arbres » eu égard à son genou blessé, ce qui eut pour conséquence que Prabert devait remplacer Curière. En lisant les conditions que j'ai détaillé ci-dessus, Mr Pila réalisera qu'il a eu hier une chance telle qu'il peut se poser des questions sur sa vie personnelle....
En effet, le soleil qui éclairait encore comme à regret le fameux Habert d'Aiguebelle, déclara vite forfait et se fit remplacer dans le décor par une purée de pois que j'aurais préférée dans mon assiette plutôt que de nager dedans. A 2000m, nous avons jeté l'éponge. Retour prudent sur nos traces qui en piétinaient d'autres en fin de vie, sûrement celles de Mr Pila et de ses pyrénéens, qu'ils veuillent bien accepter nos remerciements pour l'emprunt salvateur.
Arrivées à la confluence des deux torrents, lieu idyllique s'il en est, nous constatâmes avec un certain soulagement que le Pas de la Coche ainsi que le splendide cirque côté N du Sifflet étaient éclairés : on pouvait donc entrer, la journée n'était pas fichue.
Et ce fut le meilleur de la journée, les seuls moments que Mr Pila et les pyrénéens peuvent ce soir nous envier (chacun son tour!). Presque une ambiance de vraie montagne ! Et une qualité de neige dans la descente plein N, je ne vous dis pas. Marie en a oublié jusqu'à son genou !
C'est bon, maintenant vous pouvez dégager le parking de Curière et retourner à Prabert, nous n' avons pas fait ce que nous avions à faire mais ce qui valait le coup d'être fait.