Départ : Prabert (1220 m)
Topo associé : Col de l'Aigleton, Versant SW
Sommet associé : Col de l'Aigleton (2266 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 2.1
Sortie du dimanche 21 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau et froid, fort vent sur les crêtes sauf au col de l’Aigleton !
Quelques cumulus l’après-midi Etat de la route : sèche
Altitude du parking : 1080 m
et 87 voitures en arrivant à 9h
Tas de neige en travers de la route à 1080m
Enneigement encore continu sur la route mais c’est fin et râpé par endroit.
Border cross en excellente condition.
Neige encore fraîche pas totalement trafollée, parfaite pour des grandes courbes à fond.
Altitude de chaussage (montée) : 1300
Altitude de déchaussage (descente) : 1050, à la voiture de justesse
Activité avalancheuse observée : néant
Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Virginie, Charles, Jean-Pierre, Hélène
Des pyrénéens dans les Alpes !
Nous avons la chance d’avoir la visite de nos amis pyrénéens. Il fallait trouver une belle balade pour prendre contact avec nos montagnes si différentes, le col de l’Aigleton semblait une belle destination. Toute la nuit je me suis demandé si les conditions nivologiques seraient à la hauteur des merveilleuses neiges que nous avons partagées il y a quelques semaines chez eux.
Un solide petit-déjeuner plus tard, nous voilà tous embarqués en direction de Belledonne. Il est 8 heures et nous roulons radio allumée quand la céleste cantate BWV 113 retentit dans l’habitacle, il est impensable que la journée ne soit pas merveilleuse après l’écoute d’une telle œuvre... et elle la sera.
Après avoir laissé les véhicules tout en bas dans la vallée, il faut commencer par se taper 3 bornes de route en raison de l’enneigement, on ne les a même pas vu passer. Le cheminement prend ensuite de la hauteur entre des montagnes complètement plâtrées de neige presque autant que les ice-flutes de la Cordillère des Andes, impressionnant. Les pentes qui nous conduisent ensuite au col semblent couvertes de sucre glace, elles scintillent de mille feux. Quelques cumulus inoffensifs ont apporté vers le haut une touche théâtrale au paysage qui nous entoure, faisant apparaître au gré du vent, tantôt le Grand Pic de Belledonne, tantôt le sombre Ferrouillet. Arrivés au col de l’Aigleton, le vent, qui arrache pourtant d’immenses volutes de neige aux sommets environnants, n’est même pas désagréable.
La descente sera tout aussi plaisante que la montée, une succession de grandes courbes négociées à grande vitesse dans une neige presque aussi bonne que dans les Pyrénées, un régal. Après s’être goinfrés de poudreuse, une halte pique-nique est établie, je ne peux que vous énumérer le menu, il va nous rassasier, s’il en était besoin, des joies de la vie terrestre.
- Salade d’avocat parfumée et sa sauce au vin de Xérès
- Quiche lorraine de la boulangerie de l’Esplanade, la meilleure de Grenoble
-Tarte aux noix maison.
Si nous ne sommes pas au paradis, cela doit y ressembler diablement ! Pour finir la descente, le border-cross en forêt est en parfaites conditions ! Quant à la route prétendument rébarbative, elle a été expédiée en quelques minutes sur une neige glissante et fondante. Il est primordial de skier jusqu’à la voiture, le contrat sera tenu au prix de quelques estafilades à peine visibles sur les semelles de nos vieilles planches, ceci en raison de quelques plaques de terre traîtresses difficiles à éviter à haute vitesse.
La cantate de Bach, éternelle source de de bienfaits n’est dans doute pas étrangère à la réussite de cette sortie, à moins que ce ne soit la présence des Toulousains, c’est toujours bon quand on skie avec eux !