Pic de Canaourouye, en boucle par le col de Bious, le 15.03.21 par Quercus

Massif : Navarre - Béarn
Départ : Parking Anéou (1715 m)

Topo associé : Pic de Canaourouye, en boucle par le col de Bious

Sommet associé : Pic de Canaourouye (2347 m)

Orientation : T

Dénivelé : 500 m.
Ski : 2.1

Sortie du lundi 15 mars 2021

Quercus

Conditions nivologiques, accès & météo

Rafales à 80 d'après Arome. Averses de grésil, nuit sans lune
Etat de la route : Sèche Altitude du parking : 1750

Altitude de chaussage (montée) : 1750
Altitude de déchaussage (descente) : 1750

Activité avalancheuse observée : RAS

Lieu	Alt.	Ori.	Heure	Qté.	Type	Com.
Tout le long	1700-2200	N	19h8h	0 à 15cm	Soufflée	Quelques plaque de soufflée sur béton

Skiabilité : 😟 Médiocre

Compte rendu

Parti pour le Canaourouye je vise finalement la première combe vers le Sud (Hourquette) pour m'adapter à la météo
Ca faisait des années que ça me démangeait... Faire un igloo seul, dans des conditions hivernales et tester ma pulka "maison".

Ca m'a pris comme une envie de pisser. Mardi matin, j'ai quelques heures de disponibles avant le boulot à Pau. Ni une ni deux, lundi soir je quitte l'université à 17H30 fonce vers la frontière. Ambiance un peu irréelle. Route déserte, des flocons poussés par un vent glacé balayent la chaussée. Un troupeau d'une cinquantaine de chamois semble éberlué à l'idée de voir passer une voiture à cette heure tardive. Parking désert, ambiance glaciale, lumière qui décline. Pas tellement une ambiance pour partir en solo passer la nuit dans la neige. Je considère pourtant que mon cahier des charges est rempli.

Sur le parking, au moment de s'éloigner de la voiture ne pas se poser de questions. Faire confiance en son expérience, en son physique, en la logique. Les premières minutes sont marquées par quelques erreurs. L'empressement me fait forcer sur des muscles encore un peu froids. Douleurs. Se calmer. De toute façon, cette histoire se terminera de nuit quelle que soit la vitesse à laquelle j'avance.

Je me reprends et monte dans la nuit, tranquillement, à la frontale. La pulka me suit comme mon ombre. Je ne l'a vois pas, je ne la sent pas. A mesure que je me rapproche de la crête, le vent forci. Lorsque je débouche au col après 1h30 de progression, c'est franchement la tempête. C'est pas le moment de tergiverser au risque de geler sur place.

Je sonde la neige, trouve un emplacement adapté et constate que c'est un vrai béton. Heureusement, j'ai pensé à la scie. De 21h à 22h45 je vais batailler en plein vent, en pleine nuit, mais sans jamais douter. Dans l'igloo, quel contraste ! Pas un bruit et une sensation de chaleur relative.00h00 extinction des feux.

7h mardi : les premiers rayons de soleil venus d'Espagne se faufilent au travers de ce qui reste de l'entrée de mon igloo. Elle est au 3/4 obstruée par la neige qui s'est accumulée dans la nuit. Dehors le calme et le soleil sont revenus. Il parait presque naturel de se réveiller dans ce décore magnifique...

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