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Sorties > Haut Giffre - Aiguilles Rouges > Sommet du TC de l'Aup de véran depuis Vernant

Sommet du TC de l'Aup de véran depuis Vernant

Massif : Haut Giffre - Aiguilles Rouges
Départ : Flaine (1577 m)

Topo associé : Aup de Véran, par le col de Monthieu

Sommet associé : Aup de Véran (2437 m)

Orientation : N

Dénivelé : 1550 m.
Ski : 2.2

Sortie du mardi 2 février 2021

Arno74, DDDmontagnes

Conditions nivologiques, accès & météo

Bien couvert, sommets au-dessus de 2300 dans le brouillard, du vent à partir de 2000, du grésil, limite pluie neige à 1700, puis 1800, puis 2000 vers 13h00... bref tout pour faire une belle journée!
Etat de la route : Un peu de neige bien humide à partir des Molliets, sinon rincée Altitude du parking : 1747m
Neige très lourde, collante jusqu'à 1800
Poudre humidifiée de 1800 à 2000
Poudre compactée par le vent au-dessus de 2000

Après 13h, humidification jusqu'à plus de 2000 avec les averses

Altitude de chaussage (montée) : 1747m
Altitude de déchaussage (descente) : 1747m

Activité avalancheuse observée : Rien observé, mais au-dessus de 1800, il y avait quand même un sacré mille-feuille, entre une couche de neige lourde, une couche de neige croûtée et une couche de neige bien travaillée par le vent

Skiabilité : 😟 Médiocre

Compte rendu (par Arno74)

Parking de Vernant - Grands Vans - Flaine - TC Aup de Véran - Flaine - Grands Vans - Vernant
On aura hésité jusqu’au bout à profiter de ce jour de congés, tant la météo n’était guère emballante (et encore c’était un euphémisme) ! Pourtant j’y ai cru à cette matinée sans précipitation… mon père beaucoup moins, et quand il m’annonce le lundi après-midi qu’il ne nous rejoindrait pas, je peux malgré tout difficilement lui donner tort.
Petit sondage du côté de Cyril… toujours chaud ! Au moins on prendra l’air, me dit-il. Et moi de lui répondre : Espérons qu’on ne prenne pas l’eau, en même temps !

Malgré une météo toujours pas engageante au réveil, c’est avec optimisme qu’on part de chez moi avec Cyril. Évidemment les premières gouttes qui s’abattent sur le pare-brise nous arrachent un petit rire jaune… mais c’est toujours avec optimisme, qu’on se dit qu’on pourra partir des Carroz, pour une bambée au milieu du Grand Massif.
5°C dans la vallée, 3°C aux Carroz… forcément, il pleut. Qu’à cela ne tienne, on partira des Molliets… 4°C aux Molliets, bien sûr il pleut toujours. Bon, on va voir à Flaine dans ce cas ! Et pourquoi ne pas s’arrêter à Vernant… c’est plus haut ! 1°C à Vernant, il neige… bonne nouvelle, au moins on ne se fera pas rincer dans les 10 premières minutes !
C’est donc avec un optimisme retrouvé qu’on commence la rando, suivant une trace finalement bienvenue dans une neige bien lourde. Pause au lac de Vernant pour retirer une couche, puis on prend le relai de la trace disparue, pour un traçage bien physique (avec des conversions) dans une neige humide jusqu’à 2000m, puis compactée par le vent jusqu’au sommet des Grands Vans ; le tout accompagné d’un petit grésil qui met la Gore-Tex à l’épreuve.

On dépeaute à l’abri – relatif – d’un cabanon, puis je vérifie la motivation de Cyril. Toujours au taquet… donc on valide la descente sur Flaine. On fait les premiers virages sans trop savoir où sont le haut, le bas, la droite et la gauche, puis les yeux accrochent une trace de montée. Ce regain de perception dans l’espace et de visibilité nous permettent d’enchainer quelques bons virages jusqu’à 1750m environ, en croisant au passage, quelques autres motivés en pleine montée vers les Grands Vans. Rien que pour ce passage, je me dis qu’on a bien fait de venir ! Si, Si ! Ensuite le fartage de Cyril fait la diff’… moi je suis scotché jusqu’en bas !

Comme les conditions sont exceptionnelles, nous n’allons pas laisser passer notre chance d’en profiter, d’autant plus que la pluie fine qui s’abat sur nous alors qu’on repeaute nous rebooste.
C’est donc en direction du sommet du TC de l’Aulp de Véran (à l’opposé du parking, pour bien situer les choses) qu’on repart suivant une bonne trace jusqu’au sommet, bien camouflé dans son brouillard. Dans la montée, on croise quelques autres passionnés voulant en découdre avec les éléments, d’autres voulant en découdre avec le chrono et la D+ et dont on soupçonne qu’ils sont à l’entrainement pour la Coupe de Monde de ski alpi de ce week-end, et même un bataillon de chasseurs alpins, testant leurs résistances et leur habileté à skis dans ces conditions proches de l’extrême.

Nous arrivons au sommet de la télécabine dans un blizzard vivifiant. Etant donné qu’on distingue à peine ce qu’il y a plus haut, on décide de ne pas y monter, et de profiter de l’abri de l’avancée de toit du poste de secours pour dépeauter.
A la faveur de ce qu’on pourrait appeler – pour simplifier – une éclaircie, on attaque la descente. La première partie est bonne, on se fait plaisir, puis comme tout à l’heure, on se retrouve dans la colle vers 1800… enfin surtout moi !
En bas, bis repetita, repeautage sous une ondée qui sera, contre toute attente, vu la couleur du ciel qui tire franchement sur le noir, seulement passagère. Et c’est dans le vent, et avec la satisfaction d’avoir pu faire toute la remontée aux Grands Vans au sec, qu’on arrive au sommet. Le soleil nous aura même fait un très timide coucou… mais tellement furtif que je n’ai pas eu le temps d’immortaliser l’instant !

On retrouve notre cabanon pour dépeauter, puis on évoque la possibilité de remonter à la Tête du Pré des Saix, en guise d’épilogue cette belle journée. Comme le ciel a l’air de voir les choses autrement, on se dit qu’on décidera en bas. Nouvelle portion de descente plus que correcte jusqu’en contrebas du pylône électrique. Ensuite, ça colle de nouveau, mais moins vu que Cyril m’a prêté un peu de correcteur de fart.
Au col, le plan de la remontée à la Tête du Pré des Saix se fait littéralement doucher – et nous, avec – par une averse qui réussit en 5 minutes ce que 3h30 de rando n’avait pas réussi auparavant, à savoir : nous tremper jusqu’aux os… la Gore Tex jette l’éponge (gorgée d’eau) sur le pantalon de rando qui n’en demandait pas tant.
S’en suit une belle mission en roue pas vraiment libre pour avaler la platitude de Vernant jusqu’au parking, aussi vite que possible, pour éviter de choper une simple crève qu’on aurait à justifier avec un test PCR.

On se retrouve finalement à la voiture avec des vêtements secs, la satisfaction d’une belle matinée de ski, le sentiment qu’on a bien fait de garder ce RTT mais que même Mike Horn n’aurait pas osé venir, dixit Cyril !


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